À travers le monde, le fardeau associé aux maladies chroniques (MC) continue de croitre et de se complexifier. Au Québec, dix ans après la diffusion du Cadre de référence pour la gestion et la prévention des maladies chroniques physiques en première ligne, le ministère de la Santé et des Services sociaux planifie une mise à jour des orientations dans ce domaine. La formulation d’une politique publique (PP) reliée aux MC implique de nombreux choix, particulièrement avec l’écart qui se creuse entre les besoins de la population et la capacité du système à y répondre. L’objectif de l’article est d’approfondir certaines considérations éthiques reliées à la formulation d’une PP pour la prévention et la gestion des MC en première ligne.

Cet article propose d’étudier le cas de la pandémie de la COVID-19 à travers la prise en compte des impacts collatéraux de certaines des mesures mises en place au Québec dans le but d’assurer la protection et le traitement des personnes particulièrement vulnérables à la COVID-19.

Cet article met en lumière les questions éthiques émergentes liées à la réduction du coût environnemental des médicaments, des technologies de santé et des services de santé, en prenant pour exemple la situation au Canada et particulièrement au Québec des dispositifs d’inhalation pour le soulagement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et de l’asthme – ci-après nommés ‘inhalateurs’.