Visionnez le webinaire – Le rôle des municipalités sur l’environnement naturel ou bâti
Le webinaire a eu lieu le 26 septembre 2023.
Depuis ses débuts en 2014 jusqu’en décembre 2022, l’axe Politiques publiques et santé des populations a organisé ou financé une soixantaine d’activités (séminaires, études de cas, publications, colloques) sur les thèmes de la prévention, des maladies infectieuses, des inégalités sociales de santé, de la santé dans toutes les politiques, des ateliers de formation, de la gouvernance et de l’évaluation des politiques publiques. Ces activités ont toutes été recensés dans une infographie et soulèvent des questions telles que : Comment l’étude des politiques publiques peut-elle contribuer à la santé publique? Quels sont les enjeux éthiques des interventions et politiques en santé publique?
Des travaux recensés dans l’infographie se sont notamment intéressés à la façon dont les politiques publiques peuvent être des leviers d’intervention pour rendre l’environnement naturel et l’environnement bâti plus favorable à la santé des populations. On s’est penché sur la réglementation des pesticides, le virage à droite sur feu rouge, la gestion de la qualité de l’eau ou encore la régulation de la production d’amiante. On s’est aussi intéressé à la façon dont les politiques municipales peuvent améliorer la santé des populations, notamment en interrogeant les politiques municipales pour favoriser le transport actif (comment les villes s’intéressent-elles à ce sujet ? Avec quels autres acteurs travaillent-elles ? Comment interviennent-elles ?).
Deux questions se croisent donc :
- Que peuvent faire l’État et les municipalités pour améliorer la santé des populations en transformant l’environnement naturel et l’environnement bâti ?
- Comment peuvent-ils le faire ?
À cela on doit aussi ajouter la prise en compte des changements climatiques : comment devraient-ils guider les interventions publiques pour améliorer la santé des populations ?
Dans le cadre de ce webinaire, nous avons demandé aux panélistes de répondre à trois questions :
- Comment abordez-vous les interventions étatiques ou municipales sur l’environnement naturel ou bâti pour la santé dans vos travaux ? .
- Quelles seraient des pistes prometteuses d’intervention sur l’environnement naturel ou bâti pour l’État ou les municipalités ?
- Sur quels aspects la recherche devrait-elle se concentrer pour l’avenir ? Est-ce que certaines questions ou certaines approches de recherche restent trop peu abordées ?
Les panélistes ont abordé les thématiques suivantes : zoonoses, revitalisation urbaine et santé des jeunes de Sherbrooke ainsi que la collaboration entre les municipalités et la santé publique pour créer des environnements favorables à la santé.
Conférenci.ères
Martine Shareck, PhD., professeure adjointe au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’Equité en santé urbaine et les jeunes.
Martine Shareck, Ph.D. est professeure adjointe au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’Equité en santé urbaine et les jeunes. Elle combine l’épidémiologie sociale, la promotion de la santé et la géographie pour mieux comprendre comment développer des villes saines et équitables.
Site web : www.shareck-lab.ca
Éric Robitaille, PhD., Chercheur d’établissement à l’Institut national de santé publique du Québec et Professeur adjoint de clinique au département au département de médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal.
Chercheur et géographe, Éric Robitaille est conseiller scientifique spécialisé et travaille depuis plus de 15 ans à l’Institut national de santé publique du Québec à titre de chercheur d’établissement. Détenteur d’un doctorat en études urbaines de l’INRS-UCS (Institut national de la recherche scientifique – Urbanisation Culture Société), il est aussi professeur adjoint de clinique au Département de médecine sociale et préventive à l’Université de Montréal. Monsieur Robitaille se penche sur les liens possibles entre l’environnement bâti et la santé. Afin de prévenir le surpoids et les maladies chroniques qui y sont associées, il identifie les possibilités et les barrières à l’aménagement d’environnements alimentaires sains favorisant la pratique d’activités physiques pour les citoyens. À l’intention des décideurs municipaux et des intervenants du réseau de la santé publique, il a produit des cartographies en ligne notamment sur le potentiel piétonnier des villes et des quartiers, mais aussi sur les déserts alimentaires.
Jean-Philippe Rocheleau, PhD., Professeur associé à la Faculté de médecine vétérinaire – Département de pathologie et microbiologie de l’Université de Montréal.
Titulaire d’un doctorat en médecine vétérinaire et d’un PhD en épidémiologie de l’Université de Montréal, Jean-Philippe Rocheleau a débuté sa carrière comme clinicien en médecine et chirurgie des animaux de compagnie, puis comme professeur et coordonnateur du département de Santé animale au Cégep de Saint-Hyacinthe. Ses travaux pédagogiques et de recherche visent aujourd’hui l’application des principes Une seule santé (One Health) à divers enjeux à l’interface humain-animal-environnement, notamment les maladies infectieuses émergentes, les systèmes alimentaires durables et la surveillance intégrée des phénomènes de santé. Il privilégie l’application de méthodes épidémiologiques, d’analyses spatiales et de recherche qualitative à l’analyse des données provenant de différentes espèces afin de caractériser et réduire les risques de santé. Il est professeur associé à la Faculté de médecine vétérinaire depuis 2019.